Histoire du Binchotan
L’histoire du charbon blanc Binchotan
Le charbon de bois Binchotan est traditionnellement fabriqué dans région de Kishu au Japon, depuis le 17éme siècle. La matière première est le chêne Ubamegashi (Quercus phillyraeoides); c’est un bois fibreux et tortueux, particulièrement dur et inadapté comme bois de construction mais excellent pour la fabrication du charbon de bois. L’argile locale, utilisée pour la fabrication des fours, résiste aux très hautes températures. Au fil des siècles les artisans n’ont cessé d’améliorer le procédé de cuisson (entrée de l’air, forme en dôme différente des autres fours de fabrication de charbon de bois).
Avec l’arrivée des énergies nouvelles (gaz, électricité, mazout…), sa production a baissé considérablement. Jusqu’à une période assez récente, on ne le rencontrait même plus dans la vie courante, or voici à nouveau qu’il attire l’intérêt. En effet, la ville de Kishu s’est appuyée sur de nombreuses recherches scientifiques qui mettent en avant les nombreuses propriétés et applications contemporaines (filtration et minéralisation de l’eau, absorption des odeurs et de l’humidité, régulateur hydrostatique dans l’habitat, absorption des ondes électromagnétiques, ions négatifs et rayons infrarouges bénéfiques, engrais naturel).
Aujourd’hui c’est un matériau plein d’avenir pour le 21ème siècle. Grâce à ce savoir-faire ancestral, véritable patrimoine culturel vivant, le Binchotan est toujours le n°1 mondial dans la dureté et la qualité du charbon de bois.
Origine du nom Binchotan
C’est à l’ère Edo, au 17ème siècle, que les japonais ont affiné les techniques chinoises de production du charbon de bois et inventé la technique du charbon « blanc ». Ce charbon d’une qualité inégalée parce qu’extrêmement dense, à la chaleur constante, dont la combustion dure plus longtemps et rendait possible son utilisation à l’intérieur des maisons ou dans des espaces fermés, contrairement aux autres charbons qui posaient des problèmes d’intoxications dûs au dioxyde de carbone. Longtemps considéré comme une énergie combustible luxueuse, le charbon blanc était utilisé pour chauffer les habitats impériaux puis son utilisation s’est répandue pour la cuisson dans les restaurants de grillades.
À l’époque c’était un matériau de combustion qui n’avait pas encore de nom mais qu’il fallait le différencier des autres. Il prend alors le nom de BINCHOTAN d’un fournisseur Binchuya (BI) Chozaimon (CHO) charbon (TAN).
Les charbonniers du Binchotan
Jusqu’en 1960 les charbonniers étaient des itinérants. Les fournisseurs de Binchotan possédaient les terres et payaient les familles pour la fabrication du charbon, s’installaient pendant deux années dans les forêts montagneuses de Kishu, où ils construisaient une cabane puis un four en terre et coupaient le bois de Ubamegashi sur les terres alentour puis allaient ensuite travailler dans une autre zone. Aujourd’hui les charbonniers sont sédentaires et indépendants. La récolte du bois est toujours faite très soigneusement par les charbonniers eux-mêmes qui veillent ensuite à la repousse des arbres. C’est grâce au respect de cette précieuse ressource, au savoir faire et à la bienveillance de ces artisans que cette région, exploitée depuis le Moyen-âge pour la production du charbon Binchotan, est toujours intacte.